J'ai fait volte face. Un vol plané. Une chute libre. On m'as poussé de mon nuage, me forçant à plonger dans le vide, pour prendre ma place. J'ai bien tenté de m'accrocher sur le coup mais, à bout de forces, j'ai du renoncer. Rien n'a jamais été aussi bref et douloureux. Des énormes bouffés d'air me fouettaient le visage, me serraient la gorge, l'air était si sec que j'ai cru un instant mon cerveau plus irrigué, j'ai bien cru même que mes yeux me sortaient des orbites... J'étouffais. Et pourtant mon visage était inondé, des milliers de larmes en feu d'artifice, des larmes de colère, des larmes d'incompréhension, et des larmes de souvenirs, les souvenirs qui défilés tous, très vite, chacune des sensations retranscrites à la perfection, pendant cette descente des cieux. Et maintenant ? Je lève la tête vers le ciel, sans cesse. J'attends un signe. J'aimerais tellement voir ce qu'on fabrique sur mon nuage maintenant que je n'y suis plus, ça m'angoisse. Oui, c'est précisément ça, je suis en permanence dans cet état d'angoisse, l'angoisse des jours qui suivront. Parce que moi je sais parfaitement ce que je veux aujourd'hui. Je veux retourner sur mon nuage, peu importe le prix à payer. Mais j'ai bien compris que je ne peux plus l'atteindre, j'ai beau lever la tête, tendre les bras même, je sais que je ne pourrais même plus l'apercevoir.
All I can do is keep breathing, now .