J'ai enfin eu en face de moi, juste devant mes yeux, ce que je savais déjà depuis (trop) longtemps. Je suis libre maintenant. Je me sens libre. J'ai cette envie de faire un tas de choses nouvelles, d'oser ce qui m'as toujours fait rêver, de laisser sur le bord du chemin ce qui pèse trop lourd dans mon sac, de rire à pleine gorge sans penser que c'est juste une trêve. D'être entièrement moi. J'ai envie de savourer la vie sans un arrière goût d'amertume, enfin. Je parie que vous êtes des milliers à vouloir comme moi. Cette sensation d'être comme une page blanche, cette impression que tout commence, et de voir ton avenir se profiler à l'horizon. Un peu comme si aujourd'hui était le premier jour du reste de ta vie.
11.février.10. (15:32)
Quelques mois après je suis toujours là, à t'attendre. Tout est encore bien là, entasser seulement au fond de moi, comme les feuilles chiffonnées dans ma poubelle à papier. Je suis prise dans un beau piège, ton image, qu'il m'est impossible d'effacer. Et plus je tente de me distraire pour t'oublier, plus tu es là. Et dans chacune de mes rondes, dans tout mes regards vers le ciel, dans chacun de mes déboires, toutes ces nuits où tu devrais totalement disparaître, je vois ton visage. Si distinctement... Regardes moi, je laisse mon esprit quitter mon corps parfois, et pourtant je continue à parler de toi. C'est mon coeur qui prononce ton nom et c'est tout mon corps qui ne le supporte pas. Toi, drôle d'oiseau insaisissable, espiègle petit garçon, joueur insouciant, marchand de tendresse, j'espère que finalement tu comprendras que moi, je n'ai jamais fait semblant. Et au fond de toi tu sais, que chaque fois que je posais les mains sur toi je disais je t'aime, même si c'était trop tôt pour le dire avec des mots.
Tu vois, peut être ne faut-il pas remuer le couteau dans la plaie, mais parfois c'est bon de vider un peu son sac. Et même si tu n'entends rien de tout ça, moi je cours moins lourde vers une vie sans plus aucune trace de toi. Car je sais qu'il en restera rien demain. Ni mon chagrin ni mes souvenirs persisterons. Ca je le sais bien. Ce qui me fait tant souffrir aujourd'hui me paraîtra parfaitement futile demain. Demain, j'ai hâte, tellement hâte de vivre mon lendemain. Car même si la cicatrice fait sourire, la blessure ne se referme pas comme ça.
Photo : " Bicyclettes abandonnées ", J-F. Rauzier
3.janvier.10. (17:56)
J'ai fait le tour, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça s'est sérieusement bousculé aux alentours. Je clôture, je rature, 2009 avec bonheur. Une nouvelle année comme une renaissance ? Ridicule, stupide, naïve et impossible. J'ai jamais cru à ces conneries de résolutions. Mais là, j'ai des envies de réinitialisation qui bouillonent dans la cervelle. De redémarrage pour oublier les dérapages... J'ai envie d'écrire mes commandements et de les réaliser, tous, pour de vrai. Je meurs d'envie que ma vie change. Je brule de tout changer autour de moi. Ca devient intenable, 2009 devenait intenable. Au fond, j'ai pas juste envie de me mettre à y croire, comme ça, pour rien, j'ai besoin d'y croire. Imaginer le bien que ça doit faire de voir soudainement apparaitre dans le noir, une lueur d'espoir, quand on a rien vu pendant des semaines. Eh bien, 2010 est ma lueur d'espoir. J'ai décidé de tout miser sur cette année. Même si un an, c'est rien, 2010 devra changer tout.
Courveture de la BD "Le singe de la Lune" par Munuera.
Sinon, on peut dire que tout començe plutôt bien. J'ai dévoré les toutes premières heures de cette nouvelle année dans la peau du petit chaperon rouge, et ma première nuit passée en 2010 était allongée sur le tapis d'une salle de classe de primaire (là où la maitresse fait la lecture), peut être etait-ce un clin d'oeil à ce que présupose pour ma part 2010 : la boucle qui se boucle, le cycle qui se termine. Et oui, la maternelle c'est si loin pour moi désormais que l'année prochaine, on devrait m'appeler "étudiante"... On devrait. Croisons les doigts, car l'enjeu pour 2010 est tout simplement... vital.
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